La communication de l’étudiant en architecture et de l’architecte passe à travers ses dessins, ses croquis, ses plans, ses maquettes, des mock-up…. Les interlocuteurs sont les professeurs, les clients, les maîtres d’ouvrage, les corps d’état, les artisans, mais aussi le public.
Le métier de l’architecte ne se résume donc pas uniquement au fait de construire, mais inclus aussi la dimension de communiquer ses idées, pendant ses études et plus tard pour des concours et des projets. Ses idées, l’architecte les couche sur le papier à l’aide d’un crayon, d’un feutre ou d’un stylo: la première esquisse est née. Suit une longue phase de transformations, d’adaptations, de modifications, de perfectionnement, de changements, de compromis jusqu’au plan de construction, au plan d’exécution…une longue histoire avant qu’un bâtiment naisse! Vient alors le temps où l’architecte élabore des plans, des coupes et des élévations. Deux formes de plans sont essentielles le plan de sol qui, à l’image d’une carte, décrit la disposition des pièces et des étages et le plan de masse qui définit une vue d’ensemble du projet dans son environnement d’accueil. Les élévations présentent les mesures exactes de la façade et sont des dessins figuratifs du projet. Les coupes traversent le bâtiment par une section imaginaire verticale. Ce dessin relève les grandes lignes de l’extérieur et de l’intérieur afin de comprendre les liens entre les deux. La traduction graphique de tous ces impératifs techniques s’est aujourd’hui modifié avec l’outil informatique.
Le centre d’art Nei Liicht à Dudelange offre au LAM une plateforme pour raconter quelques- unes de ces histoires à travers l’exposition intitulée « Papier – Linien – Raum ». Il s’agit d’une nouvelle étape du concept « squat and show » lors duquel le LAM, qui est sans domicile fixe (SDF), investie un lieu pour exposer une partie de sa collection.
Pour le LAM ces histoires sont aussi importantes que les ouvrages en soi, elles témoignent de la toile de fond de leur création, elles décrivent les secrets et les faces cachées d’un bâtiment, elles révèlent l’identité d’un édifice et rendent compte du savoir-faire de l’architecte et de sa patte.
Alors que la communication a subie des changements colossaux ces dernières décennies, la communication de l’architecte et de l’ingénieur est restée la même : le dessin, des lignes sur papier. Bien que la méthode de dessiner ait évoluée, l’orthographie et la grammaire, même le support en papier, n’ont guère changé ces derniers siècles.
Le LAM s’est donné comme mission de collectionner et de mettre en valeur cette ressource de manière à pouvoir retracer les genèses de ces bâtiments que nous côtoyons tous les jours, de ces ouvrages qui n’existent déjà plus ou qui n’ont simplement jamais vus le jour. Depuis décembre 2013 le LAM a rassemblé quelques dizaines de collections qui étaient sur le point de disparaître. Le LAM considère ces collections comme un patrimoine national qui doit être mis a disposition à toute personne suivant des objectifs de recherche, d’exposition ou de documentation : ainsi le LAM a signé une convention avec les archives nationales pour stocker ses collections en un lieu sûr et adapté.
http://lam.lu/
Le L AM, Lëtzebuerger Architektur Musee, vous invite à une , à Dudelange, où se tient actuellement l’exposition « Papier – Linien – Raum ». Pour des questions d’organisation, merci de confirmer votre présence jusqu’au 20 juillet, par mail.




