AMPHI OUVERT
Semestre V : Histoire des techniques – chapitres choisis
sous les auspices de l’ Ambassade de France
en collaboration avec le Conservatoire national des arts et métiers Paris
avec le soutien de l’ Association luxembourgeoise des ingénieurs, architectes et industriels
et de l’ Association luxembourgeoise des physiciens
Auditoire B02 Campus Kirchberg 17:30
V.1 18.11.2010
Les révolutions artisanales et industrielles (Xe-XXe s.)
André Guillerme
L’urbanisation médiévale promeut les arts et les métiers de la rivière. L’eau est essentielle à la défense, au transport, pour l’énergie et la transformation de la matière. Avec le développement des armes à feu, au XIVe siècle, l’environnement urbain change et transforme les activités artisanales. Cette seconde révolution artisanale s’épanouit au XVIIIe siècle pour les métiers du luxe. La science rationalise les arts, de nouvelles sources d’énergie sont mises en valeur pour déployer la nouvelle industrie. Chimie et mécanique occupent les faubourgs tandis que se développent les transports. Au XXe siècle, l’essor de l’information et des communications signe une dernière révolution industrielle.
V.2 02.12.2010
La production du luxe : l’exemple des instruments scientifiques (XVe-XIXe s.)
Thierry Lalande
La conférence Amphi ouvert V.2 annulée le 2 décembre, est reportée au 3 février 2011.
V.3 16.12.2010
Les ingénieurs, la rationalisation et l’organisation de la production industrielle (XIXe-XXe s.)
Michel Letté
Avant qu’il ne désigne un mode d’organisation de la production industrielle, du travail et de l’entreprise au sortir de la Première guerre mondiale, le terme « rationalisation » désigne une catégorie de pensée et d’action dont s’est emparée la classe des ingénieurs et des producteurs au cours du 19e siècle. On retracera l’histoire de la formation, de la diffusion des savoirs et des cultures aux origines d’un mouvement qui culmine durant la seconde industrialisation en faveur de la planification des méthodes de gouvernement et d’une affirmation de la puissance publique dans le domaine de la production scientifique et de la pratique industrielle.
V.4 13.01.2011
L’essor de la bourgeoisie et la culture scientifique (XVIIIe-XXe s.)
Michel Letté
Avec l’industrialisation et l’essor de la bourgeoisie conquérante, la culture scientifique et technique s’impose comme catégorie de la pensée mise au service d’une rationalisation de l’État et de sa consolidation, de gestion de l’irruption des masses à la fin du XIXe siècle dans la production et la participation politique d’une démocratie libérale naissante. Si donc la culture reflète la somme des idées, des sentiments, des valeurs qui ont cours dans une société donnée, c’est-à-dire qui régissent les rapports des êtres humains avec leur milieu naturel et social, elle comprend alors à l’évidence les sciences et les techniques, au moins au titre de représentations et d’interprétations du monde, porteuses de normes de pensée, de jugements moraux et esthétiques, et donc de comportements.
V.5 27.01.2011
Les infrastructures des transports : routes, chemins de fer, aéroports
André Guillerme
Les Romains avaient quadrillé l’Europe de voies dont certaines perdurent. Le Moyen-âge a aussi tracé des routes entre cités. Mais au XVIIIe siècle, pour défendre les frontières et étendre le commerce, on crée des services spécifiques pris en charge par l’Etat. Tirant des canaux, traçant des routes, édifiant des ponts, l’ingénieur devient une figure centrale de l’aménagement du territoire. Au niveau local, les chemins vicinaux complètent le réseau routier au XIXe siècle, tandis que le chemin de fer, concurrent, bat les records de vitesse. Le vélocipède devient un moyen de locomotion et d’autonomie à la fin du siècle, il fait la promotion de l’automobile et de l’avion. Le XXe siècle adopte de nouvelles infrastructures lourdes: l’autoroute et l’aérodrome, nerfs de la guerre de mouvement.
V.2 03.02.2011
La production du luxe : l’exemple des instruments scientifiques (XVe-XIXe s.)
Thierry Lalande
A partir du Moyen-Age, les collections impériales, royales, princières, ducales, etc…, aristocratiques en général, avant de devenir, au cours des siècles, bourgeoises et enfin institutionnelles, entre autres muséales, recèlent des instruments, dits aujourd’hui scientifiques, parmi les «artificialia» des cabinets de curiosités. Ces instruments sont fabriqués par les plus renommés des artisans de ces époques, appelés fabricants d’instruments de mathématique et d’astronomie d’abord, puis des nouveaux instruments « philosophiques » du XVIIe siècle (optique, physique, chimie, etc…). Ces ensembles, parties intégrantes de cette production plus large du luxe, servent bien sûr à leurs propriétaires pour affirmer leur savoir tout autant que leur pouvoir, mais sont également des témoignages des prouesses techniques des meilleurs artisans de ces époques.
André Guillerme est ingénieur, historien, docteur ès lettres, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, titulaire de la chaire d’histoire des techniques à laquelle est associée la chaire UNESCO «Mémoire des métiers vivants». Il dirige le laboratoire «Histoire, Technique, Technologie, Patrimoine» (HTTP) : une centaine de chercheurs dont une soixantaine de doctorants et une trentaine de chercheurs publiants.
Thierry Lalande est diplômé de physique, ancien élève de l’Ecole normale supérieure (Paris), et master d’histoire des instruments scientifiques de l’Université d’Oxford. Il est professeur agrégé de physique, chargé des collections anciennes (avant 1850) d’instruments scientifiques et de mécanique du Musée des arts et métiers du CNAM depuis 2000.
Michel Letté est chimiste et historien de formation. Il enseigne l’histoire des techniques et de l’environnement au Centre d’histoire des techniques et de l’environnement dans le cadre du groupe HTTP. Maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers depuis 2002, il y a exercé la fonction de gestionnaire des collections d’énergie et transport au Musée des arts et métiers du CNAM jusque 2008.
http://wwwfr.uni.lu/universite/science_public/amphi_ouvert




