Après des études d’ingénieur à l’Ecole Centrale Nantes, j’ai commencé à travailler au Centre de Recherches Produits Longs d’Esch-sur-Alzette en 2006. J’ai choisi d’intégrer l’équipe applications palplanches composée de sept personnes, car le contenu du poste était varié et motivant et l’ambiance de travail agréable. De plus, la palplanche est un produit de niche, peu connu en dehors de la sidérurgie ou des gens de la construction, mais qui requiert une certaine technicité à la fois au niveau production, marketing et vente.
Ma mission se focalise sur la R&D et l’assistance technique dans le domaine des matériaux pour ce produit avec pour objectif l’amélioration des performances techniques et économiques de la gamme ArcelorMittal. J’apprécie énormément la collaboration en interne avec les services vente, production, gestion qualité et la R&D globale d’ArcelorMittal autour d’un projet commun. Ces recherches requièrent généralement de travailler avec les universités et instituts de recherche indépendants aussi bien dans la Grande Région qu’au-delà, favorisant l’ouverture sur l’extérieur. Le leadership mondial d’ArcelorMittal dans le domaine des palplanches nous conduit à innover pour devancer nos concurrents. En tant que membre d’un service recherche, il faut réussir à transmettre cet objectif et créer les conditions nécessaires à l’innovation.
La sidérurgie reste un environnement exigeant dans lequel il faut se faire une place, peu importe son sexe. Les études techniques attirent généralement une faible proportion de filles. A Nantes, pourtant réputée comme étant relativement féminine, les étudiantes représentaient moins de 20 % de la promotion. Cependant, force m’est de constater que depuis cinq ans, la part des femmes au sein du Centre de Recherches n’a fait qu’augmenter.
Comme dans tout travail, les femmes et les hommes ont une approche différente mais complémentaire des projets et des gens. Le service dans lequel je travaille est un bon exemple d’équilibre. Il est évident que certains domaines de la sidérurgie restent difficilement accessibles aux femmes, ne serait-ce que pour des raisons physiques ou de compatibilité avec la vie familiale. Pour l’anecdote, certains sites ne disposent pas de vestiaires séparés.
Pour garder un bon équilibre entre travail et vie privée, j’ai comme tout le monde divers loisirs. Enfin, pour compenser la virilité au travail, je joue au rugby, sport de gentlemen par excellence, … en équipe féminine évidemment!
Anne Fagot




